Monsieur Philippe Germain, Président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement de la Nouvelle Calédonie
Monsieur Jean-Pierre Nirua, Ministre de l' Education, de la Formation et de la Francophonie au Vanuatu,
Monsieur le Directeur de l’ Agence Française de Développement (AFD),
Mesdames et Messieurs les représentants des services du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions partenaires,
Chers Amis,
C'est avec un grand plaisir que je prends la parole dans le cadre de cette cérémonie de signature de la convention de rétrocession du projet FICOL, document éminemment important pour le projet de construction de l’ université nationale du Vanuatu et qui fait suite à la Convention-cadre de coopération signée entre nos deux Gouvernements le 3 mars 2017.
Comme vous le savez, le Vanuatu s'est engagé dans la voie ambitieuse mais nécessaire
de créer une université nationale avec des filières bilingues - voire meme multilingues –
pour favoriser l'accès de nos jeunes, qu'ils soient francophones ou anglophones, locaux ou étrangers, aux études supérieures sans avoir la nécessité de s'expatrier.
Actuellement, les inscriptions en début de 2018 comptent 247 étudiants; ce qui
représente une augmentation de 42% par rapport à 2017 (174 étudiants) et 137 % par rapport à 2016 (104 étudiants). Et nous envisageons pour la rentrée 2019 l'ouverture d'une nouvelle filière de licence dans le domaine de l'environnement, l'ouverture de la formation continue à travers la mise en ligne de la licence AES ainsi que le développement de la formation doctorale dans le prolongement des Masters. Cette étape fondamentale pour former nos propres cadres bilingues et créer ainsi une dynamique propice à la promotion sociale agira sur tous les secteurs avec l’enrichissement des niveaux de qualifications.
Et dans ce mouvement porteur de sens et d'avenir, nous avons la chance d'être accompagnés par notre voisin mélanésien le plus proche, la Nouvelle-Calédonie, qui, à travers sa contribution à la construction des bâtiments de notre future université nationale, nous montre une fois encore que nous pouvons compter sur son appui sans faille. Je remercie aussi la France, ses représentants ici en Nouvelle-Calédonie et l'AFD particulièrement, sans laquelle ce projet de construction ne pourrait voir le jour.
Le retour de l'AFD au Vanuatu, dans ce secteur en particulier, souligne l'engagement renouvelé au service de l'éducation et j’en suis convaincu, est porteur d'espoir pour la suite des travaux de construction de nouvelles salles de classe de l'université indiquées dans la phase 2 du projet FICOL.
Je souhaite également saisir l'opportunité de cette cérémonie pour évoquer les autres projets relatifs à l'enseignement supérieur auxquels le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie contribue à travers la convention de coopération régionale ; je citerai ainsi le développement de nouvelles filières et particulièrement la nouvelle licence bilingue tourisme-hôtellerie qui a été lancée à la rentrée 2018 avec une première promotion de 39 étudiants, la construction d'une salle e-learning qui devrait débuter dans les prochaines semaines ainsi que le développement de la structuration de la recherche qui doit être adossée à notre future université. Afin d’accompagner cette dynamique scientifique, nous sommes preneurs de toute initiative en faveur du développement de la recherche adossée à notre future université. Ainsi, je viens de valider la proposition de développement d’une plateforme de recherche en santé par l’Institut Pasteur dont le double intérêt est de soutenir l’enseignement, l’encadrement de stages d’étudiants et d’apporter un appui au Ministère de la santé dans sa mission de santé publique.
Comme vous pouvez le constater, nous avançons sur tous les fronts en même temps. L'appui de la Nouvelle-Calédonie qui a traversé cette même période de réflexion en action lors de la construction de son université il y a 25 ans est donc précieux et c'est en ce sens que je formule le voeu que l'enseignement supérieur reste le secteur de concentration de la prochaine commission mixte de la convention de coopération régionale.
Vu la proximité de nos pays, les cultures, l’espace francophone et les petites populations que nous partageons, il va sans dire que la complementarité de nos actions ne soit mieux dirigée que si ces actions visent l’ émancipation et l’ épanouissement de nos jeunesses don’t l’avenir nous devons nourrir et préparer ensemble. Dans ce meme esprit de partage, il y va aussi sans dire - coutumièrement parlant - que ce qui nous appartient vous appartient aussi, et vice-versa. C’est en tout cas, l’ esprit du développement de l’université bilingue qui fait l’objet de la convention que nous signons aujourd’hui.
C’est, dans une telle action, un vrai plaisir, et un honneur, que de voir, l'engagement de l'ensemble des acteurs que je viens de citer à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres, qui sont ceux de notre pays, mais aussi de votre pays ; car nos ministres responsables de l’éducation ont bien évoqué les opportunités d’échanges entre étudiants dans un espace francophone et bilingue commun. Faisons donc rêver notre jeunesse et accordons-leur l’opportunité de se mesurer intellectuellement à leurs cousins mélanésiens, polynésiens, micronésiens, voire même australiens et néo-zélandais.
Je vous remercie pour votre attention.