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    La commission mixte de la convention de coopération régionale entre la France, la Nouvelle Calédonie et la République du Vanuatu 2017

    En ma qualité de Ministre de l’Éducation, de la Formation et de la Francophonie, je suis particulièrement heureux de participer aujourd'hui à la Commission Mixte de la Convention de Coopération Régionale 2017 entre la France, la Nouvelle-Calédonie et la République du Vanuatu ; et je remercie l’Honorable Premier Ministre de my avoir invité. Je salue et remercie vivement aussi la délégation du President Philippe Germain de la Nouvelle-Calédonie pour le déplacement, qui signifie une fois encore votre fort engagement dans le partenariat avec le Vanuatu.

    Nous venons d'aborder les aspects techniques de cette coopération à travers le bilan des projets engagés ainsi que les nouveaux projets à mettre en œuvre et je tiens à remercier l'ensemble des acteurs qui ont permis et qui œuvrent pour que tous ces projets, majoritairement du secteur de l'éducation et la formation, continuent d'exister et ainsi faire épanouir ce secteur de développement privilégié.

     Sans vouloir revenir en détail sur les projets portés par le Ministère dans cette coopération, je me permettrais plutôt de saisir lunique opportunité de cette rencontre importante en Commission Mixte pour vous présenter la vision globale du Vanuatu relative au développement de son système et programme éducatif de la maternelle jusqu’à l'université.

     Comme vous le savez, le Ministère de l’Éducation et de la Formation, soucieux de lexistence et

    la pratique de certaines politiques de développement jusquici contradictoires aux bonnes valeurs de

    la démocratie et de la citoyenneté et qui, pour une trop longue durée, ont aussi ouvertement

    porté atteinte aux valeurs et droits de lenfance à la scolarité;  s’engage ardemment dans une

    forme institutionnelle qui vise le rééquilibrage du système éducatif, l’équité, la mise en

    valeur et l’émancipation de lenfant qui sera dorénavant au centre de cet exercice.

     

    Les domaines prioritaires ou thématiques couverts par cette réforme sont : 

    ➢   La scolarisation gratuite depuis la maternelle jusqu’à l’année 10 (ou niveau 3ème)

    ➢   Le droit de l’enfant à un enseignement et une formation de qualité

    ➢   La restructuration des services et décentralisation avec renforcement des compétences techniques dans les provinces et aux établissements élites du pays

    ➢   Le droit de l’enfant aux valeurs de la francophonie, au bilinguisme et au multilinguisme

    ➢   Le renforcement des compétences des enseignants

    ➢   La formation technique et l’usage de la technologie à dans l’enseignement et la formation

    ➢   L’enseignement supérieur et le développement de l’université nationale bilingue et le centre de recherche ;

    ➢   Un programme efficace de bourses qui alignerait directement les etudiants bénéficiaires au marché de l’emploi ; et enfin

    ➢   Une coopération privilégiée entre partenaires de confiance et de qualité. 

     

    Je mefforcerai de ne limiter cette intervention quaux domaines particuliers liés à la

    Convention de coopération régionale.

    En effet, le Ministère s'est engagé dans la voie ambitieuse mais nécessaire de scolariser

    gratuitement tous ses enfants depuis la maternelle jusqu’à l'année 10 du collège (équivalent à la

    3eme); la gratuité est déjà en place de l’année 1 jusqu'à l'année 6 au niveau primaire et sera assurée

    dès l'an prochain, ou même au troisième trimestre de cette année, à partir de l’année 7.

    Afin d'accompagner l'expansion des écoles qui va en résulter, nous avons engagé parallèlement

    une politique de centralisation des services du gouvernement dans les provinces (Devolution

    Policy).

    Le Ministere est convaincu que la seule manière de rentabiliser nos gigantesques investissements

    dans le secteur éducatif, est daccroitre les compétences techniques et capacités administratives

    et technologiques au niveau de nos six provinces et établissements scolaires élites du pays.

    Dans ce sens, le projet d'extension des centres de DAEU à Montmartre et à Luganville sur Santo (et

    Logiquement aussi ailleurs à l’avenir) recouvre une importance capitale pour permettre à nos jeunes

    d'étudier localement avec en perspective l'intégration dans les filières d'enseignement supérieur

    bilingue. La mise en place des moyens technologiques pour accompagner cet enseignement a

    distance sera egalement de plus en plus nécessaire.

     

    La francophonie, sa promotion accentuée dans la scolarité et sa place incontestable dans la vie quotidienne des citoyens comme résidents du Vanuatu est un droit stipulé dans la constitution nationale; et non plus un simple privilège ! C’est à travers l’éducation que la francophonie vit et s’épanouit!

    Le bilinguisme ou plutôt le multilinguisme dans le système éducatif du pays est tout dabord un élargissement culturel logique favorisée par la francophonie et le riche patrimoine culturel hérité.  Le bilinguisme ou multilinguisme était présentée jusquici comme un défi immense et couteux, mais ce défi nous laccueillons favorablement au Ministère de lEducation daujourdhui, car cest un atout majeur que nous voulons transformer en opportunité d’investissement éducatif, économique et social que notre pays nait jamais connue. Il représente un pilier fondateur de la Constitution nationale, mais aussi une opportunité d’investissement sans précèdent mais nécessaire pour le petit pays quest le Vanuatu. Il nous est difficile de nier un héritage et patrimoine culturel ; mais noble d'en faire une force qui affirme tout simplement notre identité particulière et unique de pays à densité linguistique par habitant la plus élevée au monde : 116 langues (dont 113 langues vernaculaires vivantes), une langue nationale et deux langues officielles denseignementque nous voulons aussi partager avec nos voisins. Au total, 116 langues que nous devons protéger et promouvoir, pour ne population denviron 270,000 habitants ; soit une langue pour 2,327 habitants ! Cest là la complexité de notre réalité culturelle et linguistique que nous avons devoir de faire vivre.

    Pour cela, afin de développer notre enseignement supérieur et créer les bases de notre future université bilingue, nous prévoyons de procéder selon le système LMD :

    ➢   Nous cherchons à diversifier les offres de formation en Licence (L). La licence AES existe déjà depuis 2013 ; en 2018, une licence ‘Gestion Tourisme et Hôtellerie’ sera mise en place et le Gouvernement du Vanuatu exprime ici sa satisfaction devant le consensus des deux universités françaises prêtes à s'allier pour délivrer conjointement un diplôme unique optimisant les apports de chacune afin de correspondre pleinement aux attentes et besoins spécifiques du pays. Pour 2019, nous pensons déjà à proposer une licence dans le domaine de l'environnement, avec plusieurs parcours de spécialité en agriculture et dans le développement durable tenant compte des problématiques liées au changement climatique et la réalité du Vanuatu comme pays agricole.

    ➢   Nous renforçons également nos formations de Master (M) à travers deux Master bilingues ouverts en 2017 aussi bien aux francophones qu'aux anglophones. Un chantier de réflexion est également en cours sur le développement d'autres Masters dans le domaine du renforcement linguistique anglais-français, et dans le prolongement des filières existantes.

    ➢   L'introduction des Masters induit l'idée de la recherche, et j'en viens ainsi au (D) de doctorat, 3ème élément pour envisager l'existence d'une université nationale et autonome, avec ses propres ressources humaines. Pour réaliser ce transfert de compétences, nous travaillons sur plusieurs dossiers :

    ➢   la création d'un centre de recherche adossé à la future université ainsi que la structuration d'un corps d'enseignants-chercheurs à travers l'établissement d'une unité doctorale du Vanuatu liée à l'UNC-UPF ainsi qu'aux autres universités et institutions de recherche de la région.

    ➢   Les bourses offertes dans le cadre de cet accord serviront ainsi à financer la poursuite d'études en Master et en doctorat suivant les priorités nationales.

    ➢   A ces formations académiques, notre vision globale nous pousse à anticiper l'intégration des instituts techniques tels l'IFEV, l'ITV, le collège agricole, le collège maritime, le centre de formation des infirmiers entre autres, dans l'enseignement supérieur national. Dans ce sens, l'IFEV proposera dès 2019 une licence en sciences de l'éducation (contenu bilingue) et les autres instituts suivront bientôt.

    Et dans ce mouvement porteur de sens et d'avenir, nous avons la chance d'être accompagnés par notre plus proche voisin mélanésien, la Nouvelle-Calédonie, qui, à travers cette convention de coopération régionale et sa contribution à la construction des bâtiments accueillant les formations supérieures bilingues dans le cadre du projet FICOL, nous montre une fois encore que nous pouvons compter sur son appui sans faille. A propos de l’état d’avancement du dossier FICOL, nous avons reçu confirmation de l’exonération (exemption) des taxes sur les fonds du projet de la part du bureau du premier ministre et du Ministre des Finances ; et notre souhait est de signer la convention au plus vite pour débuter le chantier d’ici la fin de l'année. Je remercie aussi la France, ses représentants ici au Vanuatu particulièrement, pour son appui à nos projets éducatifs.

    Pour conclure, je forme ici le souhait que l'éducation et la formation restent au centre des préoccupations de ce partenariat régional pour plusieurs années encore afin de créer un espace de partage liant développement, recherche et innovation à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres, pour l'intérêt de nos populations respectives. Ceci, compte-tenu de la réforme institutionnelle que le Ministere mène en ce moment avec le soutien étroit de ses partenaires privilégiés, également parties de cette Commission Mixte.

     

     

    Je vous remercie de votre  aimable attention.

    Depuis hier, le 5 juin, le parlement National du Vanuatu a renforcer la securite sur le terrain et a l'interrieur du parlement. Cela fait suite a la decouverte d'une cartouche deposee sur l'un des siege a la gallerie publique.
    Les informations circulant dans les couloirs du parlement indiquent qu'il semblement que la personne a depose la cartouche apres l'ouverture de la session ordinaire le jeudi dernier.
     
     

     Le congres de la Nouvelle Caledonie a officiellement remis au parlement du Vanuatu la copie de la convention signee etre le parlement du Vanuatu et le congres.

    Dicours du president du parlement du Vanuatu, Esmon Sae:
     
    "S.E.M Yoann LECOURIEUX, troisième vice-Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et sa délégation, c'est un plaisir et un grand honneur pour moi de vous accueillir au Parlement de la République de Vanuatu, en présence de M. SALWAI Charlot, Premier ministre de la République du Vanuatu et les ministres membres du Gouvernement, M. Ismaël KALSAKAU, chef de l’Opposition et des Honorables députés de la 11ème Législature. Transmettez, monsieur le Président, nos salutations les plus chaleureuses à Monsieur Thierry SANTA, votre Président.

     

     Le Parlement de Vanuatu a le  privilège d’entretenir cette relation avec  le Congrès de Nouvelle-Calédonie pour partager des valeurs communes et  apprendre les expériences des uns et des autres pour un meilleur fonctionnement de nos deux Institutions.

     

    Aujourd’hui, nous allons être témoins encore d’un événement important qui est  la remise officielle du document de la Convention signée entre le Parlement du Vanuatu, la Société AUDIO-SOLUTIONS et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.

     

    Son Excellence, Notre Parlement a déjà bénéficié d’aides venant du Congres de votre pays tels que les caméras pivotantes de télévision et notre système audio pour  la diffusion en direct par  la Télévision  et sur internet, et l'enregistrement de toutes les sessions. Au paravent, c’était le système de sonorisation et les micros au sein de l’Hémicycle.

     

    Ces équipements ont énormement amélioré la transmission et la sauvegarde de tous nos fichiers de débats parlementaires. Nous remercions, par vous, et le Congres, et l’ADECAL pour leur financement et leur installation.

     

    La nouvelle convention signée il y a quelques jours et dont la copie sera remise au Parlement du Vanuatu sans quelques minutes,  donne au Parlement la chance de bénéficier d’un équipement  complémentaire permettant la captation et la retransmission des évènements parlementaires avec un système de camera pour l’espace culturelle « Tut pik », un système automatique de cameras pour deux salles de commission et 3 cameras SONY D70 avec leurs alimentations.

     

    Monsieur le Président, ce sont là des signes qui montrent d’une manière indélébile nos valeurs communes, historiques, sociales, culturelles, politiques et économiques que nous sommes en train de pérenniser pour le bien de nos deux peuples.

     

    Vous conviendrez avec moi que la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu sont deux pays mélanésiens, deux voisins, deux amis et deux frères.

     

    Nous nous en réjouissons, Monsieur le Président.

     

     

    VIVE LE CONGRES  DE LA NOUVELLE-CALEDONIE !

    VIVE LE PARLEMENT DU VANUATU !".

     

     

                              Je vous remercie de votre attention.

     

     

     

                L’Honorable Esmon SAIMON,

      Président du Parlement

       République de Vanuatu

     

    Rapport de l 'UFFO

    Malgré de grandes avancées, des inégalités entre les hommes et les femmes persistent en Océanie

    les trois territoires français membres de l’UFFO, ainsi que le Vanuatu, sont très concernés par le phénomène des violences faites aux femmes, particulièrement des violences conjugales. Si des avancées notoires ont été observées dans la prise en compte de cette problématique, notamment via la mise en place d’un dispositif législatif destiné à protéger les victimes, sa prise en charge reste encore limitée du fait de l’absence d’une véritable politique en la matière et d’un manque de sensibilisation de la population et des pouvoirs publics. 
    La plus grande vulnérabilité des femmes à la précarité, l’articulation entre le droit coutumier et le droit commun dans la promotion de l’égalité hommes-femmes, les stratégies d’adaptation des femmes aux changements climatiques qui menacent particulièrement les îles du Pacifique, l’isolement géographique et linguistique qui rendent plus difficile le soutien aux femmes francophones dans cette région, sont autant d’enjeux auxquels les Océaniennes de la francophonie doivent faire face.
    Conscientes que pour répondre à tous ces défis, un changement des mentalités est indispensable, qu’il ne pourra s’opérer que si des actions de plaidoyer et de sensibilisation sont organisées sur le long terme, les ONG de femmes veulent jouer un rôle déterminant dans cette dynamique. Pour être actrices de ce changement, elles ont exprimé le besoin de développer leur expertise et de renforcer leur leadership pour pouvoir influencer concrètement la mise en place de programmes et de dispositifs de développement social et économiques dans lesquels les femmes s’investissent et desquels elles bénéficient. 
     
    Un isolement géographique et linguistique au niveau régional
    Le paysage accidenté et le caractère insulaire de la région océanienne rendent les déplacements difficiles et coûteux, accentuant l’isolement des femmes et les interventions auprès des femmes vulnérables et leur accès à l’information sur leurs droits d’autant plus difficiles. D’autre part, la dispersion géographique et les identités multiples de cet espace ne facilitent pas les rencontres entre les femmes et le développement d’un mouvement de solidarité entre femmes.
     
    De même, au regard du poids relatif des francophones dans l’Océanie insulaire, les femmes francophones disposent de peu de moyens de représentation afin de faire valoir leurs droits, d’obtenir des services, et faire en sorte que leurs besoins soient pris en compte dans les stratégies régionales. Cette situation se traduit alors par un investissement très faible en termes de ressources documentaires et par l’absence de données chiffrées en français, par le non-accès à  l’expertise francophone pour appuyer les actions, et le manque de lieux de concertation pour optimiser la position des femmes francophones.


    Création de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie


    L’UFFO a été créée officiellement en février 2011 à l’occasion d’une rencontre régionale organisée en Polynésie Française où se sont rencontré des membres d’organisations de femmes de l’Océanie francophone. Elles dressent alors un état des lieux de la situation de leurs territoires respectifs au regard de la Convention sur l’Elimination de toutes les Violences à l’Egard des Femmes et le constat de leurs difficultés. Cette rencontre dessine les contours du rôle et des missions de cette plateforme d’action régionale.
    Quelques mois plus tard en octobre 2011, c’est la rencontre régionale de Port-Vila qui fixe le programme d’action de la plateforme sur 5 ans, en définissant des thématiques annuelles de travail telles que:
    -              La pauvreté et l’autonomisation économique
    -              Le leadership des femmes et la bonne gouvernance
    -              Les changements climatiques et la sécurité alimentaire
    -              La violence à l’égard des femmes
    -              La santé des femmes (génésique, mentale, maladies transmissibles et non transmissibles)
     
    Objectifs de l’UFFO

    L’UFFO permet aux ONG de femmes francophones, particulièrement isolées dans un environnement majoritairement anglophone, d’échanger entre elles, de travailler en réseau et de bénéficier d’un lieu de concertation qui leur est propre, au niveau régional.
    Dans ce cadre, il s’agit essentiellement de :

    -          Renforcer les capacités et développer l’expertise des ONG de femmes francophones en Océanie par des formations et des séances de sensibilisation sur le terrain ; et

    -          Élaborer des outils de sensibilisation, de formation et de communication en langue française et en langues vernaculaires pour appuyer les actions des organisations de femmes francophones de l’Océanie.
     
    Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique dont le siège social se situe à Nouméa, Nouvelle Calédonie, a abrité le Secrétariat de l’UFFO jusqu’en 2015.  Depuis 2016, chaque Pays  coordonne de manière concertée les activités au niveau régional. Chacune gérant ses  propres  fonds.

    Chaque pays/territoire est doté d’une référente technique, qui  est chargée du suivi du projet sur le terrain. 


    Les réalisations entre 2011 et 2016


    Réalisations à l’échelle régionale
    les membres de l’UFFO se  réunissent une fois par an lors des rencontres régionales en suivant les thématiques de travail préétabli.


    Ces rencontres permettent à la fois le renforcement des capacités des ONG par le biais des formations qui y sont dispensées, mais aussi l’échange d’expériences et l’intensification des réseaux.

    Rencontre régionale de Bora Bora – thématique : La CEDEF

    La première rencontre de l’UFFO s’est tenue à Bora Bora du 4-10 février 2011.

    Les trois territoires français et le Vanuatu ont présenté un état des lieux sur le statut des femmes.  Les participantes ont pu se familiariser sur la CEDEF et le contenu des rapports CEDEF.  
    la CEDEF a permis à ces femmes francophones de constater pleinement que les problématiques des 4 pays sont similaires et peuvent trouver une issue par des réponses concertées.


     
    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) BORA-BORA 2011


    —           Reconnaissant la nécessité de promouvoir les droits de la femme au niveau de la région ;
    —           Reconnaissant que le contexte de la région soit majoritairement anglophone ;
    —           Reconnaissant l’importance pour les femmes francophones d’Océanie issues de la société civile
    (ONG) de disposer d’un espace de parole et de collaboration régionale ;
    —           Reconnaissant la place prépondérante de la culture dans la vie des communautés locales ; 
     
    L’Union interpelle les gouvernements, les institutions coutumières, les bailleurs de fonds et les agences partenaires nationales, régionales et internationales sur :
    ·               la pérennisation de l’Union des femmes francophones d’Océanie ;
    ·               la prise en compte de l’Union en tant que plateforme de propositions rassemblant les femmes de toutes ethnies confondues.
    ·               Sur la situation des femmes de Nouvelle-Calédonie, l’UFFO souligne :
    ·               que les femmes, évoluant entre tradition et modernité, sont soucieuses de préserver à la fois leurs valeurs et leurs identités culturelles tout en prenant leur place dans le monde d’aujourd’hui ;
    ·               la nécessité de mettre en place des mesures législatives visant à favoriser l’accès des femmes à un traitement juridique égalitaire compte tenu de la coexistence de deux statuts en matière de droit (droit commun et droit coutumier), disposition inscrite à l’article 7 de l’Accord de Nouméa ;
    ·               l’urgence de mettre en place des lois  spécifiques visant à protéger l’intégrité morale, physique et  psychologique  des femmes considérant la progression des violences contre elles (étude INSERM de 2004) ;
    ·               l’importance de promouvoir largement la loi sur la parité du fait des limites constatées lors de son application dans les sphères décisionnelles privées et publiques;
    ·               les inégalités persistantes de salaires entre les hommes et les femmes de compétences égales ;
    ·               la nécessité d’impliquer l’ensemble des acteurs dans la promotion de la condition féminine afin d’obtenir leur soutien actif en vue d’atteindre une véritable égalité de jouissance de leur droit ;
    ·               la nécessité de rendre publique la Convention CEDEF par tous les moyens.
    ·               S’agissant des femmes de Polynésie française, l’UFFO attire l’attention sur :
    ·               le rôle essentiel des associations féminines dans le travail de proximité, la connaissance des réalités de terrain et l’expertise que leurs représentantes peuvent apporter aux techniciens des services publics ;
    ·               les effets de la crise économique actuelle qui appelle à une vigilance toute particulière envers les populations les plus exposées comme les enfants, les femmes et les personnes âgées ;
    ·               la gravité des violences faites aux femmes encore trop nombreuses malgré des mesures mises en place ;

    .               le rôle fondamental de la mère et du père garants des valeurs et responsables de l’éducation de nos futurs citoyens (école des parents). 
     
    Les Associations représentées à l’atelier de Bora-Bora :
    Nouvelle-Calédonie :
    ·         Conseil des femmes de la Province sud (23 associations)
    ·         Conseil des femmes de la Province nord (14 fédérations)
    ·         Conseil des femmes des îles Loyautés (3 fédérations)


    Polynésie-française :
    ·         Conseil des femmes de Polynésie-française (12 associations)
    ·         Groupement de Solidarité des Femmes de Tahiti (action sociale en faveur des enfants)
    ·         Club Soroptimist Club service (défense des droits des femmes)
    ·         Tuterai Nui (artisanat)
    ·         Société de Secours Comité des Femmes (défense des droits des femmes et de la famille)
    ·         Te Vahiné Polynésie (dével.culturel de la femme chinoise au travers de ses traditions)
    ·         Tamarii no Bora Bora (insertion sociale des jeunes)                          
    ·         Vaiumete (Formation et information des droits  devoirs et solidarité auprès des pers. âgées)
    ·         Vai Hau (artisanat)
    ·         Femmes Océaniennes affiliées au CIOFF (dével patrimoine matériel et de la PF)
    ·         Vahiné Orama (Défense des droits des femmes)
    ·         Te vahiné ma’ohi no Manotahi (Promotion de la condition féminine)
    ·         Maraetefau (en cours d’adhésion)
    Vanuatu :
    ·         Association des femmes francophones de Vanuatu
    Wallis-et-Futuna :
    ·         Conseil des femmes de Wallis et de Futuna (3 fédérations)

                     
    Rencontre régionale de Port Vila  Vanuatu – la thématique :  Planifier l’avenir  


    La seconde rencontre régionale de l’UFFO s’est tenue à Port Vila du 3 au 7 octobre 2011

     

    L’ objectif   de l’atelier est d’améliorer les capacités des ONG à trouver les ressources et lever les fonds nécessaires à leur important travail de proximité et de plaidoyer et développer un programme d’actions de 5 ans.  
     
    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) PORT-VILA 2011


    L’Union salue les engagements pris par les États du Pacifique lors de la Quatrième conférence ministérielle sur la condition féminine à Nandi (Fidji) du 20 au 22 juillet 2011 en faveur de la cause de l’égalité entre les hommes et les femmes.
    L’Union invite les gouvernements, les institutions politiques, coutumières et religieuses, la société civile, les partenaires de développement, les agences partenaires nationales, régionales et internationales à :
    -              respecter leurs engagements pris en faveur de la CEDEF ;
    -              augmenter les financements permettant la mise en œuvre de programmes en faveur de la promotion des droits des femmes et de l’égalité des sexes dans les pays et territoires francophones d’Océanie ;
    -              favoriser l’accès des ONG féminines à ces financements ;
    -              promouvoir des actions de sensibilisation, plaider la condition féminine et renforcer les capacités des ONG féminines francophones d’Océanie ;
    -              prendre en compte l’urgence pour les cinq prochaines années d’appliquer des mesures concrètes préconisées par la CEDEF à tous les niveaux sur les priorités  suivantes:
    1.            la pauvreté et l’autonomisation économique ;
    2.            le leadership des femmes et la bonne gouvernance ;
    3.            la santé des femmes (génésique, mentale, maladies transmissibles et non transmissibles) ;
    4.            la violence à l’encontre des femmes ;
    5.            les changements climatiques et la sécurité alimentaire.
    6.            examiner ces priorités au travers de problématiques transversales comme la famille, les jeunes et la culture.
     
    L’Union exhorte le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) à ce que  compte-tenu du rôle important que joue le programme du développement humain pour les pays francophones :
    —           ce programme et sa direction soient maintenus à Nouméa ;
    —           des francophones ou personnes bilingues soient embauchées dans les secteurs du genre, de la culture et de la jeunesse. 

    -          tous les programmes de la CPS soient en mesure d’offrir des services en français aux pays francophones ; la dimension genre soit intégrée dans tous les programmes de la CPS.


    L’Union, reconnaissant la situation particulière des femmes francophones du Vanuatu, encourage les autorités décisionnelles à :
    - rééquilibrer l’accès aux programmes publics et assurer que tous les services soient accessibles dans les langues officielles du Pays pour mieux servir la population ;
    - traduire systématiquement les lois ;


    Dans le contexte de la mondialisation, à l’ère des technologies de l’information et de la communication, l’Union, reconnaissant le rôle primordial de la presse, invite les médias à l’accompagner dans toutes ses actions.


    Pour défendre la cause des femmes, l’Union des femmes francophones d’Océanie instaure des plateformes locales dans les collectivités et pays membres de l’Union. Elles seront ainsi les relais entre les communautés locales et les femmes d’Océanie.


    L’UFFO remercie l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’État français au travers du Fonds du Pacifique et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique pour leur soutien actif aux projets de l’Union.
     
                                                                          Fait à Port-Vila le 07 octobre 2011,


                     
    La troisième rencontre régionale de l’UFFO s’est tenue à Nouméa, Nouvelle Calédonie, du 10 au 14 juin 2012  sur le thème de la pauvreté et autonomisation économique des femmes

    Cet atelier a porté sur la dimension genre de la pauvreté.   A cette occasion les constats suivants ont été établis : l’absence ou l’insuffisance de données ventilées par sexe dans leur territoire respectif, la quasi-inexistence d’enquêtes qualitatives menées avec une approche genre, la difficulté d’identifier clairement les besoins et les attentes différenciées selon le genre, la nécessité d’adapter les dispositifs publics aux besoins des hommes et des femmes. A l’issu de cette rencontre chacun des territoires représentés s’étaient engagés à mener une étude qualitative sur le thème de la précarité avec une approche genre.


    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO)  NOUMEA 2012
    — Reconnaissant les principes de  la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination faites à l’égard des femmes (CEDEF), de Beijing + 15 et de la Plateforme d’action du Pacifique ; 
    — Reconnaissant la nécessité de promouvoir les droits de la femme et l’égalité des sexes au niveau de la région ;
    — Reconnaissant le contexte linguistique majoritairement anglophone  dans la région océanienne et de la difficulté des femmes francophones à faire entendre leurs voix ; 
    — Reconnaissant l’importance pour les femmes francophones d’Océanie issues de la société civile (ONG) de disposer d’un espace de solidarité, de plaidoyer, de collaboration et d’actions régionales ;
    — Reconnaissant la place prépondérante de la culture dans la vie des communautés locales ; 
     
    L’Union des femmes francophones d’Océanie (UFFO),  interpelle les gouvernements, les institutions politiques, coutumières et religieuses, la société civile, les partenaires de développement, les agences partenaires nationales, régionales et internationales à :
    -              Défendre et promouvoir sur le plan national, régional et international, l’égalité des sexes et l’autonomisation économiques des femmes ;
    -              Prendre la mesure de l’importance des difficultés croissantes de nos communautés plus vulnérables dans un contexte de crise économique mondiale ;
    -              Reconnaître les liens forts des populations océaniennes à leur environnement naturel et culturel ce qui entraîne la nécessité de préserver les ressources naturelles indispensables à leur équilibre et bien-être ;
    -              Considérer que les changements climatiques peuvent perturber l’environnement de vie et induire des risques pour le développement et pour le bien-être des sociétés océaniennes ;
    -              Soutenir et accompagner les actions portées par l’UFFO dans les territoires et Pays.
     
    L’Union exhorte les décideurs à :
    -              Produire des données ventilées par sexe dans les études sur la précarité et la pauvreté pour analyser l’impact différencié de ces problèmes sur les femmes et les hommes et adapter, en conséquence, les politiques publiques ;
    -              Placer l’humain au centre des programmes de développement en tenant compte de la spécificité des femmes et des hommes dont les préoccupations sont parfois différentes (approche genre),
    -              Prendre les mesures visant à accompagner les familles et en particulier les femmes pour leur permettre de répondre à leurs besoins fondamentaux.
     

    L’Union attire l’attention de toutes les parties prenantes sur l’urgence :
    ·               d’améliorer les infrastructures de base notamment les moyens de communication routier, maritime et aérien et leur accessibilité,
    ·               de promouvoir les énergies renouvelables qui tiennent compte des besoins différenciés des femmes et des hommes pour lutter contre la cherté de la vie,
    ·               de mettre en place une politique d’aide aux micro-projets,
    ·               de créer et consolider les services sociaux en direction des familles,
    ·               de mettre en place des politiques de développement tendant à encourager les populations à s’épanouir dans leurs lieux de vie,
    ·               d’adopter des mesures pour la reconnaissance effective des qualifications des femmes, pour l’égalité salariale en vue de l’égalité et la promotion professionnelle,
    ·               de promouvoir la place de la femme en politique,
    ·               de promouvoir des politiques qui permettent l’accès équitable des femmes océaniennes au monde du travail.
    ·               Préoccupée par la crise économique mondiale et les difficultés quotidiennes auxquelles sont exposées les populations les plus vulnérables, l’Union des femmes francophones d’Océanie a choisi de s’investir dans :
    ·               L’incidence et les conséquences de la vie chère sur la vie des femmes en Nouvelle-Calédonie,
    ·               Les moyens de développer les ressources des femmes en situation de précarité et de leurs familles en vue de favoriser leur autonomisation économique et sociale en Polynésie-française,
    ·               Les causes de malnutrition des femmes enceintes à Port-Vila (Vanuatu),
    ·               Le mieux-être des femmes wallisienne et futurienne face à la cherté de la vie et aux problèmes de santé.
    Compte-tenu du rôle important que joue le programme du développement humain pour les pays francophones, l’Union exhorte les pays et territoires de l’Océanie, le secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) à :
    -              Maintenir et renforcer le programme du développement humain afin de permettre la poursuite du soutien direct aux États membres,
    -              Augmenter les effectifs et les ressources affectés à ce programme,
    -              Recruter des francophones ou personnes bilingues dans les secteurs du genre, de la culture et de la jeunesse, indispensables pour répondre aux besoins des États membres,
    -              Institutionnaliser la dimension genre dans tous les programmes de la CPS.
     
                                                         Fait à Nouméa le 14 juin 2012.


    La quatrième rencontre régionale s’est tenue à  Mata-Utu Wallis et Futuna du 8 au 13 juillet 201 sur  la thématique du leadership des femmes

    Cet atelier avait pour objectif de renforcer le leadership des membres de l’UFFO sur le plan individuel et collectif à travers le développement de stratégies destinées à renforcer les capacités de plaidoyer, la mobilisation autour d’un projet et la sensibilisation de la population et des pouvoirs publics.


    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) MATA-UTU 2013


    —           Reconnaissant les principes de  la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination faites à l’égard des femmes (CEDEF), de Beijing + 15 et de la Plateforme d’action du Pacifique ; 
    —           Reconnaissant la nécessité de promouvoir les droits de la femme et l’égalité des sexes au niveau de la région ;
    —           Reconnaissant le contexte linguistique majoritairement anglophone  dans la région océanienne et de la difficulté des femmes francophones à faire entendre leurs voix ; 
    —           Reconnaissant l’importance pour les femmes francophones d’Océanie issues de la société civile (ONG) de disposer d’un espace de solidarité, de plaidoyer, de collaboration et d’actions régionales que la création de l’UFFO a permis de concrétiser ;
    —           Reconnaissant la place prépondérante de la culture et de la coutume dans la vie des communautés locales ; 
    —           Reconnaissant l’importance de disposer de ressources financières indispensables pour soutenir les initiatives des femmes et en particulier pour pérenniser l’UFFO ;
     
    L’UFFO interpelle les gouvernements, les bailleurs de fonds, les partenaires de développement national, régional et international sur :
    -              l’intérêt et la nécessité de pérenniser l’UFFO ;
    -              la prise en compte de l’UFFO en tant que plateforme d’échanges et de propositions rassemblant les femmes de toutes ethnies confondues ; 
    -              le respect de leurs engagements pris en faveur de la CEDEF ;
    -              le maintien des financements permettant la mise en œuvre de programmes en faveur de la promotion des droits des femmes et de l’égalité des sexes dans les pays et territoires francophones d’Océanie ;
    -              la promotion des actions de sensibilisation et le renforcement des capacités des ONG féminines francophones d’Océanie ; 
    -              la reconnaissance des liens forts des populations océaniennes à leur environnement naturel et culturel, ce qui entraîne la nécessité de préserver les ressources naturelles indispensables à leur équilibre et bienêtre ;
    -              la prise en compte des priorités  suivantes dans les 3 années à venir :
    1.            les changements climatiques qui menacent l’environnement, créent des risques pour le développement et le bien-être des sociétés océaniennes, et particulièrement leur sécurité alimentaire et leur maintien sur leurs espaces de vie ancestraux ;
    2.            la santé des femmes (génésique, mentale, maladies transmissibles et non transmissibles) ;
    3.            la violence à l’encontre des femmes.
     
    L’UFFO exhorte les décideurs à :
    -              Produire des données ventilées par sexe dans les études statistiques pour analyser l’impact différencié de ces problèmes sur les femmes et les hommes et adapter, en conséquence, les politiques publiques ;
    -              Placer l’humain au centre des programmes de développement en tenant compte de la spécificité des femmes et des hommes dont les préoccupations sont parfois différentes (approche genre),
    -              Prendre les mesures visant à accompagner les familles et en particulier les femmes pour leur permettre de répondre à leurs besoins fondamentaux.
     
    L’UFFO attire l’attention de toutes les autorités concernées sur la nécessité de :
    -              Permettre aux femmes de jouer un rôle actif à tous les niveaux de la vie publique en participant pleinement aux prises de décision d’ordre économique, social, culturel, politique et ce, en défendant une approche genre et les intérêts spécifiques des femmes ; 
    -              Promouvoir et soutenir des actions de formation permettant d’accompagner la  réalisation de ces progrès et notamment de renforcer :
    -              leurs capacités personnelles au  leadership
    -              le leadership au sein des associations de femmes ;
    -              les réseaux, les solidarités et les  partenariats.


    Pour donner un sens concret à ces orientations, l’UFFO entend mener les actions suivantes :
    1) au niveau régional : créer et organiser un évènement commun aux 4 pays et collectivités francophones à l’occasion de la Journée Internationale du 25 novembre 2013 de lutte contre la violence faite aux femmes.
    2) au niveau local :
                    •             A Wallis et Futuna :  
    *- Officialiser la structure ;  Sensibiliser les autorités locales en validant l’enquête sur la précarité ;
    * - Informer la population sur nos futures actions.
                    •             Au Vanuatu : 
    *- Mobiliser les associations sur ce qu’est l’UFFO au Vanuatu, avec la mise en place d’échanges d’informations avec les pays de l’UFFO pour obtenir un soutien financier national et international.
     
                    •             En Nouvelle-Calédonie :

    -          Intergénérationnel : Transmettre les valeurs défendues par l’UFFO auprès de la génération nouvelle au travers diverses actions de l’UFFONC ;

    -          Interculturalité : Renforcer et développer les échanges entre les diverses cultures permettant le vivre ensemble ;

    -          CEDEF : Faire un état des lieux sur la situation des femmes et présenter le rapport parallèle en vue de l’élaboration d’un rapport régional commun. 


                    •             En Polynésie française :

    -          Communiquer sur l’évènement de Wallis en médiatisant pour le grand public et en rencontrant la ministre et la déléguée en charge de la condition féminine;

    -          Profiter de la rencontre avec les institutions pour les informer et les sensibiliser à notre programme d’actions ;

    -          Informer les associations-membres de l’UFFO-Polynésie de la teneur et des résultats de l’atelier à Wallis sur l’enquête sur la précarité et sur le leadership des femmes ;

    -          Proposer à nos membres et sympathisants une session de formation sur le leadership.
     
                                                                    Fait à MATA-UTU le 12 juillet 2013.
     
                     

    La cinquième Rencontre s’est tenue à Moorea Polynésie Française du 11 au 18 juillet sur la thématique  du Changement Climatique et ses impacts sur la vie des Océaniennes et Océaniens

     

    L’objectif de l’atelier est :

    - développer les  capacités des femmes  à influencer les politiques et les initiatives visant à renforcer les capacités d’adaptation aux problèmes environnementaux, incluant le changement climatique ;

     -contribuer à la révision de la plate-forme du Pacifique sur l’avancement des femmes et l’égalité des sexes ;

    -examiner la plate-forme de l’UFFO pour renforcer l’action locale et régionale.

     

    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) MOOREA 2014

     

    ·         Considérant les impacts du changement climatique sur la santé, la sécurité alimentaire, l’héritage culturel, les conditions de vie et de bien-être des populations océaniennes,

    ·         Considérant que le changement climatique se manifeste par la montée des eaux, la salinisation des nappes phréatiques, l’acidification de l’océan, la diminution de la biodiversité, l’érosion côtière, des changements de température et de saison, l’intensité plus forte des cyclones et des houles et exacerbe les changements environnementaux causés par l’action humaine,

    ·         Reconnaissant les principes de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination faites à l’égard des femmes (CEDEF), du programme d’actions de Beijing et de la Plateforme du Pacifique pour l’avancement des femmes et l’égalité des sexes,

    ·         Considérant le respect des droits fondamentaux des femmes, l’élimination des violences faites aux femmes, leur émancipation économique et leur santé comme des axes prioritaires de l’égalité femmes- hommes

     

    L’Union interpelle les gouvernements, les institutions politiques, coutumières et religieuses, la société civile, les partenaires de développement national, régional et international, les bailleurs de fonds afin de :

    ·         Reconnaitre les difficultés croissantes que rencontrent nos communautés, de plus en plus vulnérables face aux impacts des changements environnementaux incluant ceux liés au changement climatique affectant l’Océanie ;

    ·         Prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir et réduire leur vulnérabilité

    ·         Appliquer l’analyse genre pour examiner les besoins des populations océaniennes en terme d’adaptation au changement climatique et son impact différencié sur les femmes et les hommes

    ·          Produire et rendre accessibles les statistiques ventilées par sexe sur l’impact du changement climatique et notamment des catastrophes naturelles ;

    ·         Reconnaître et éliminer les déterminants sociaux de la vulnérabilité incluant les inégalités entre les hommes et les femmes qui réduisent les capacités d’adaptation des femmes et des communautés ;

    ·         Engager les communautés, notamment celles des îles et des archipels éloignés, dans l’identification et la mise en œuvre des stratégies d’adaptation ;

    ·         Promouvoir la prise en compte du genre, notamment en les informant sur les risques des impacts du changement climatique ;

    ·         Utiliser les médias, les communes, les réseaux associatifs et religieux, pour vulgariser l’information sur les impacts sociaux, environnementaux et économiques, particulièrement ceux découlant de l’exploitation des ressources naturelles et des grands projets de développement économique ;

    ·         Prioriser le changement des comportements en introduisant cette information dans les programmes éducatifs ;

    ·         Sanctionner les pratiques irrespectueuses et polluantes de l’environnement ;

    ·         Prendre en compte dans toute initiative des secteurs publics et privés, les trois piliers du développement durable que sont la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement ;

    ·         Soutenir et accompagner les actions de formation, d’information et de sensibilisation menées dans le cadre de la plate-forme régionale de l’UFFO dans leurs territoires et pays respectifs ;

     

    L’Union exhorte toutes les autorités concernées de la nécessité de :

    -          Affecter des financements adéquats à la mise en œuvre de programmes en faveur de la promotion des droits des femmes et de l’égalité des sexes ;

    -          Doter les services de la condition féminine de chaque pays de moyens humains et financiers pour mener à bien leurs missions ;

    -          Soutenir financièrement les initiatives des associations agissant pour la promotion des droits des femmes ;

    -          Créer les conditions sociales et économiques favorables à l’émancipation des femmes.

     

    Pour donner un sens concret à ces orientations, l’UFFO entend mener les actions suivantes :

     

    1)      au niveau régional :

    Ø  Participer aux réunions internationales sur l’examen du programme d’actions de Beijing + 20 prévues en novembre 2014 à Bangkok et en mars 2015 à New York pour relayer les préoccupations et réalités des femmes francophones d’Océanie ;

    Ø  Se donner les moyens pour tenir le prochain atelier de l’UFFO sur la santé des femmes en juillet 2015 à Port-Vila au Vanuatu pour continuer à renforcer nos capacités et à se concerter sur des problématiques communes ;

    Ø  Rompre l’isolement et l’éloignement des quatre entités de l’UFFO en développant des outils de communication ainsi que des relais ;

    Ø  Renforcer la visibilité et la place de l’UFFO en tant que plateforme régionale ainsi que l’organisation à l’échelle locale ;

    2)      au niveau local :

    ·         Médiatiser l’évènement régional de Moorea et les études de cas sur la dimension genre de l’impact du changement climatique;

    ·         Informer les membres de l’UFFO de retour au pays de la teneur et des résultats de l’atelier de Moorea ;

    ·         Fédérer à la cause des femmes le plus grand nombre de partenaires institutionnels et associatifs ;

    ·         Promouvoir la production et l’utilisation des données statistiques tenant compte du genre et l’adoption de l’approche intégrée du genre par les dispositifs publics ;

    ·         Soutenir les actions favorisant le leadership, l’émancipation économique des femmes, leur bien-être et celui des familles, leur accès aux services de santé et le respect de leurs droits fondamentaux ;

    ·          Rechercher les financements nécessaires aux futures réunions régionales et internationales ;

    ·         Rompre l’isolement et l’éloignement des membres de l’UFFO dans chaque pays

    ·         L’Union souhaite conclure par cette phrase toujours d’actualité de Simone de Beauvoir :

    ·         « N’oubliez jamais qu’il suffirait d’une crise politique, économique ou religieuse  pour que les droits des femmes soient remis en cause. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant. »

    ·          

    Fait à Paopao- Moorea le 17 juillet 2014.

     

     

                                                   

    La sixième Rencontre Régionale s’est tenue  au siège de la CPS à Nouméa du 8 au 12 aout 2015. Sur le thème : « Promouvoir le Bien-être de tous en Océanie ».

     

    L’UFFO relève que dans le contexte d’une mondialisation économique aveugle, la santé  de la  population Océanienne est très préoccupante voire alarmante.

     

    Pour étayer leurs réflexions, les participantes ont partagé leurs enquêtes respectives menées sur le terrain.

    - Nouvelle- Calédonie sur la santé mentale

    - Wallis et Futuna sur l’état de bien-être d’une famille

    - Vanuatu sur la prise en charge des  malades handicapés

    - Polynésie Française sur le diabète.

     

    Toutes ces enquêtes ont unanimement mis en lumière la difficulté de préserver leurs modes de vie traditionnelles et ses valeurs,  face à un développement économique soucieux de rentabilité et de profit au détriment de la santé des  populations rendues consommatrices de produits manufacturés.

    Considérant que la santé est devenue une préoccupation majeure en Océanie,

    Considérant que développement économique mondialisé a :

    1.      Déstructuré  les modes de vies traditionnelles,

    2.      perturbé les habitudes  alimentaires

    3.      détruit l’environnement  et les ressources naturelles auxquels les océaniens puisent leurs nourriture,

    Considérant que notre région est  la 1ère région au monde  à atteindre  le chiffre de  75°/° de décès par maladie non transmissible,

    Considérant que les femmes océaniennes  sont directement impactées par le phénomène de mortalité prématurée avant l’âge de 60 ans, principalement à  cause du diabète,

    Considérant que l’état de santé et la croissance  des enfants océaniens sont devenus un sujet  préoccupant du fait de la progression de l’obésité,

    L’Union des Femmes Francophones d’Océanie, demande aux décideurs institutionnels et industriels de tenir compte de ces données diffusées par l’OMS et les services compétents de chaque pays concerné.

    Elle exhorte les dirigeants politiques à considérer le problème de santé des populations océaniennes comme un cas de force majeur. « Un état d’urgence santé » devrait être décrété dans la région en pointant du doigt l’absence de réglementation dans le secteur de la distribution alimentaire. Les grandes firmes de ce secteur fabriquent et vendent sans limite et sans état d’âme des produits très dangereux pour la santé des populations océaniennes, d’autant qu’elles ne sont pas informées de leurs méfaits.

    De plus, l’Union des Femmes Francophones d’Océanie souligne que ce sont les femmes qui subissent les conséquences de la détérioration de l’état de santé des familles.

    Elle exhorte les décideurs politiques à renforcer les structures d’aide permettant aux femmes de partager équitablement avec les hommes la charge d’« aidants familiaux » d’une population de plus en plus touchée de plein fouet.

     

    Concernant la Nouvelle-Calédonie,

    L’enquête de l’UFFONC sur la santé mentale, notamment la dépression,  a permis de constater que les sentiments entrainés par le manque d’autonomie des femmes peuvent miner leur moral, accroître leur niveau de stress et conduire à la dépression.

    Etant donné que la résolution de ces problèmes, graves mais peu visibles,  n’est pas retenue comme un enjeu prioritaire dans les politiques de santé publique, l’UFFONC préconise :

    1.    D’établir un bilan quantitatif et qualitatif de la population déjà concernée.

    2.    D’évaluer la  progression de vente de psychotropes par genre.

    3.    D’évaluer le nombre  de femmes et d’hommes hospitalisés suite à des dépressions.

    4.    De renforcer l’information de proximité contextualisée, en particulier adapter le dialogue à l’environnement culturel de la personne, en prenant en compte la dimension genre.

    5.    De poursuivre et de soutenir les initiatives menées par les aires coutumières pour l’aménagement des pratiques actuelles de la Coutume (exemple de l’aire Drehu sur la valeur monétaire, le temps et les durées des coutumes). Il conviendrait donc aussi de sensibiliser les autorités coutumières à la difficulté pour les femmes de gérer à la fois leurs obligations coutumières et professionnelles. 

    Par ailleurs, le problème de la santé mentale nous oriente vers  la Charte des Valeurs Kanak. 

    6.    Considérant que ce document peut servir de référence juridique dans la perspective de l’évolution du droit civil kanak, l’UFFO.NC exhorte les responsables coutumiers et juridiques à notifier dans ce document  le rôle  actif  des femmes.

    S’agissant de la santé reproductive et sexuelle,

    L’approche interculturelle de la santé est posée.

    Les professionnels de santé de Nouvelle-Calédonie se disent confrontés à

    La représentation diamétralement opposée du corps : celle de  la conception

    Scientifique et  celle de la conception océanienne.

    Ces deux visions interrogent les professionnels qui œuvrent à faciliter l’accès aux soins et aux structures de santé. 

    Ils constatent avec amertume que les femmes, et particulièrement les jeunes femmes parfois mineures, ne se sentent pas très concernées par les services proposés. De ce fait, ils mettent leur santé et jusqu’à leur vie en danger.

    L’UFFO  engage le gouvernement signataire de la Plate-forme du Pacifique  à maintenir et renforcer les budgets alloués à la prévention et à l’information liées à la santé reproductive afin de lutter contre l’ignorance anormalement persistante des problèmes de MST et de contraception dans un environnement culturel qui n’est pas pris en compte.

    Une approche intégrée des cultures existantes doit être privilégiée dans les politiques de santé

    Concernant la Polynésie française,

    Les études de cas réalisées auprès de personnes adultes choisies par l’UFFO-Polynésie ont mis en exergue deux types de maladies non transmissibles :

    ·      l’obésité et le diabète avec leurs complications vasculaires (HTA, oculaires, cardiaques, rénales, etc)

    ·      les goitres et cancers thyroïdiens  dont les prises en charge à vie sont lourdes et coûteuses.

    Si l’obésité et le diabète sont en grande partie liés au mode de vie sédentaire avec une alimentation déséquilibrée et un manque d’exercice physique, la maladie thyroïdienne est vraisemblablement d’origine radio-induite.

    Sachant que la capacité financière de  la PF à prendre en charge ces patients a atteint ses limites et que leur responsabilisation est primordiale, l’UFFO-Polynésie propose que :

    ·      la prévention de l’obésité et du diabète et les actions de responsabilisation de la population deviennent une priorité de la politique de santé;

    ·      les accès aux salles et terrains sportifs soient facilités et la promotion du sport populaire assurée;

    ·      le taux de sucre dans les produits alimentaires (yaourts, glaces, sodas) soit réglementairement  diminué et une fiscalité favorable à la promotion et à la consommation de produits allégés en sel, sucre et graisses mise en place et; 

    ·      notamment la révision de la liste des Produits de Première Nécessité (PPN) soit un objectif de santé à long terme des Polynésiens,

     

    Sachant que le nombre de nouveaux cas de cancers déclarés en Polynésie française est depuis 2010 de 600 cas annuels de cancers, l’UFFO-Polynésie préconise que des études viennent déterminer la part qui revient :

    ·      aux expérimentations nucléaires,

    ·      aux effets du mode de vie (tabac, alcool, « malbouffe », maladies professionnelles,    sédentarité, etc),

    ·      à l’allongement de la durée de la vie.

     

    En matière de santé génésique et sexuelle :

    Sachant que les missions gynéco-obstétricales décentralisées instaurées depuis plus de dix ans par le partenariat CHPF-CPS sous l’égide de la Direction de la Santé  permettent aux femmes des archipels éloignés de bénéficier sur leur île, d’un suivi de grossesse de qualité et du dépistage effectif des cancers gynécologiques, l’UFFO-Polynésie demande instamment au gouvernement :

    ·      de fixer un cadre règlementaire de service public des missions médicales et paramédicales décentralisées et ;

    ·      d’inscrire durablement des crédits spécifiques destinés au dépistage des cancers gynécologiques, conformément à la délibération N° 2003-173 APF du 6 novembre 2003 prise par l’Assemblée de la Polynésie française.

     

    Concernant les violences intra- familiales dont la fréquence est inacceptable, l’UFFO-Polynésie demande :

    L’actualisation des études réalisées en Polynésie en 2002-2003, de manière à mettre en œuvre un programme de lutte contre ces violences S’agissant des données statistiques, l’UFO-Polynésie considère que l’on réaliserait un progrès dans les droits des femmes en instaurant : Une approche différenciée entre les femmes et les hommes en matière de santé et de protection sociale. 

     

    Concernant le Vanuatu  

    ð au niveau local : 

    1)   La révision et l’augmentation du Budget de la Santé

    2)   L’application de la loi 2013 stipulée dans la Charte de la Santé publique

    3)   Le développement des projets de travail en parallèle avec les Organisations des Femmes existantes notamment

    -       le Département des Femmes

    -       les Associations des Femmes des Eglises

    -       les ONG oeuvrant pour les conditions féminines

    ð au niveau régional :

    1)   Le renforcement des échanges existants (Nouvelle-Calédonie)

    2)   L’ouverture aux autres pays insulaires (Iles Salomons)

    ð au niveau international :

    1)   La participation aux réunions concernant les conditions féminines à l’échelon international

    2)   La proposition de projets de Formation sur la Santé, le Bien-être de la Femme et les Handicapés à l’OIF

    Concernant Wallis et  Futuna :

     

    1)    Récupérer les fonds (taxes sur les produits sucrés, l’alcool) pour renforcer la prévention sanitaire contre les MST, les IST, l’information et la préservation.

     

    2)   Revoir les conditions de campagne électorale des candidats à l’assemblée territoriale, enquêter sur leurs projets, encourager ceux qui ont des projets sur la promotion de la condition féminine jusqu’à les propager par les médias et dans le cas de projets inexistants sur la condition féminine, en proposer à un candidat et le défendre pour qu’il le fasse.

     

    3)   Créer une cellule – conseil sur la santé sexuelle – ou renforcer le travail existant de la cellule assistance sociale dans les collèges et l’élargir dans les autres tranches d’âge.

     

     

    La septième Rencontre régionale s’est tenue sur la terre d’Efate  Vanuatu AU National Convention Centre de  Port Vila, du 29 août au 2 septembre 2016,  sur le thème :

    Les Violences à l’encontre des femmes.

     

    «Si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez » ( déclaration de  Mr le Ministre de l’éducation et de la francophonie du Vanuatu, lors de son discours  d’ouverture à la 7e rencontre régionale de l’UFFO)

     

    Les voix des femmes francophones d’Océanie pour abolir les violences faites aux femmes  ont fait écho auprès des autorités politiques et coutumières et religieuses du Vanuatu.

     

    Résolution de l’Union des Femmes Francophones d’Océanie (UFFO) PORT-VILA  2016

     

    Des décisions sont validées en assemblée plénière :

     

    1 – AU NIVEAU LOCAL

    S’agissant du Vanuatu

    Ø  Réactiver les mesures existantes pour permettre l’émancipation économique de la femme vanuataise à travers l’éducation,  la formation, pour que les femmes puissent faire face à la réalité de la vie ainsi qu’à la mondialisation.

    Ø  Renforcer les traductions en langue française.

     

    S’agissant de la Nouvelle-Calédonie

    Malgré les moyens considérables mis en place par les institutions pour lutter contre les violences faites aux femmes, les résultats  des enquêtes de l’ENVEFF en 2000 (Enquête Nationale  sur les violences envers les femmes dans la France hexagonale)  et de  l’INSERM en 2004  montrent que la Nouvelle-Calédonie  en termes de violences faites aux femmes, se place devant les 3 territoires enquêtés (la France métropolitaine, la Réunion et la Polynésie française).

    Ces enquêtes relèvent que  les femmes kanak sont les principales victimes devant les autres océaniennes, les européennes et les autres ethnies confondues. Les  jeunes femmes sont les plus touchées.

    Au vu de cette situation alarmante,  l’UFFO.NC

    1 – L’Etat

    Ø  interpelle l’Etat sur son rôle de garant de la sécurité des personnes.  Elle l’incite à prévoir des mesures d’urgence (référé particulier pour des mesures d’éloignement, allouer des fonds pour la création de maison de refuge d’urgence etc..) pour sécuriser les femmes dans les sphères privées et publiques.

     

    Ø  demande à l’Etat que soit incluse dans le code pénal une mesure d’exclusion immédiate du foyer familial de l’auteur des violences, si la femme l’exige, inspiré du système prévu par la loi sur la protection de la famille n° 28 de 2008 du Vanuatu. En effet, L’UFFO.NC remarque que dans cette loi une ordonnance de protection immédiate de la famille permet une exclusion immédiate temporaire de l’agresseur, prononcée par des personnes autorisées. C’est donc un apport indéniable pour répondre aux situations de crise. L’UFFO.NC conseille donc qu’au minimum, les policiers municipaux puissent être investis de cette compétence.

     

    1.      Le pouvoir judiciaire:

     

    L’UFFO.NC demande aux autorités judiciaires de mener une campagne d’information auprès des justiciables sur leurs droits : pénal et civils (coutumier et commun). En y apportant une attention particulière à l’information  des femmes vivant éloignées de la ville de Nouméa.

     

    2.      Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie:

    L’UFFO.NC rappelle que les dernières statistiques sur les violences faites aux femmes datent de 2003-04.

    Ø  Elle exhorte le gouvernement à mener une étude genrée et  par ethnie,  sur les discriminations que subissent les femmes dans tous les secteurs, ceci  afin de développer des programmes  adaptés dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

    Ø  L’UFFO.NC demande que la prochaine modification du projet éducatif  intègre dans la dimension genre le respect des valeurs et  cultures océaniennes.

    Ø  L’UFFO.NC demande une meilleure cohésion et collaboration  entre les secteurs gouvernementaux et le Sénat Coutumier censé améliorer la vie sociale, coutumière, et implicitement la sécurité des femmes kanak.

     

    3.      Le Congrès et les Assemblées de Province : 

    Ø  L’UFFO.NC appuie la demande des “femmes en colère”  sur l’ouverture d’un débat public concernant  les violences faites aux femmes. Particulièrement, elle incite les conseillers de la Nouvelle-Calédonie à devancer le parlement français en adoptant de leur propre initiative, une mesure visant à interdire aux auteurs de violences condamnés l’accès à un mandat électif ainsi qu’à une fonction au sein du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Que ce débat puisse aboutir à une loi  sur la protection des femmes du Pays  inspirée de la loi   « sur la protection de la famille » inscrite dans la Constitution du  Vanuatu.

     

    Ø  De mettre en place des moyens d’information accessibles à  l’intention des femmes s’agissant des deux droits civils : commun et coutumier. Il s’agit  notamment de prendre en compte les diversités linguistiques de la Nouvelle-Calédonie. De la sorte, les femmes auront une meilleure compréhension de leurs droits si les intervenants s’expriment dans leur langue maternelle.  L’UFFO.NC préconise que des actions soient menées par les intervenants au plus près de la population, rappelant que le recours aux supports papier et informatiques ont leurs limites. A cet égard, elle recommande de s’inspirer de la méthode développée par les vigiles de santé mis en place par la Nouvelle-Calédonie dans les années 70. Il serait donc nécessaire de recruter des agents localement, locuteurs de la langue de la région, et de les former sur le contenu des informations à véhiculer.

    4.      Le Sénat Coutumier

    Ø  L’UFFONC invite les institutions coutumières à accorder une attention particulière au rôle actif des femmes dans la préservation des valeurs kanak et dans le développement du pays. Elle insiste également sur son rôle moteur dans la concertation entre protection des femmes et préservation des valeurs coutumières.

     

    S’agissant de Wallis et Futuna

    Ø  Mettre en place une cellule d’accompagnement à la préparation au mariage.

    Ø  Travailler en partenariat avec la chefferie, les associations sur les droits de la femme.

    Ø  Instaurer une meilleure coopération entre l’UFFO, la présidente de la condition féminine de l’Assemblée Territoriale et la déléguée aux droits de la  femme.

    Ø  Former des personnes relais dans les villages pour les préventions sur les violences

    S’agissant de la Polynésie française :

    Partant du constat que l’absence des parents au domicile, les changements des conditions de vie et de comportements, le manque d’argent, le chômage, l’alcoolisme, la drogue, l’impact des films violents contribuent à donner aux enfants des exemples néfastes les rendant violents, aigris, envieux, rancuniers, l’UFFO-Polynésie propose :

    Ø  La mise en place d’un dispositif social d’accompagnement parental permettant de changer positivement le comportement individuel des garçons et des filles.

     

    S’agissant des comportements violents observés chez les enfants dès la crèche, la garderie, en centre aéré ou à l’école, et des violences conjugales, l’UFFO-Polynésie propose au gouvernement et particulièrement au Ministère de la condition féminine :

     

    Ø  la formation d’équipes d’animateurs et d’enseignants au dépistage des manifestations visibles et plus pernicieuses des violences entre enfants ;

    Ø  la poursuite, l’extension et la mise en œuvre, dans tous les collèges et lycées, du programme pédagogique élaboré par la Délégation à la condition féminine visant à prévenir les violences chez les jeunes ainsi que la formation d’animateurs au sein de chaque établissement scolaire ;

    Ø  l’organisation de campagnes annuelles pour inciter les victimes, l’entourage familial, le voisinage, à dénoncer toutes formes de violences ;

    Ø  la réalisation effective des obligations et injonctions de soins pour les auteurs de violences ;

    Ø  le développement des dispositifs de soutien psychologique aux victimes de  violences (y compris les enfants) ;

    Ø  la pérennisation et la révision annuelle des subventions accordées aux centres d’hébergement et d’accueil des femmes et des familles en grande détresse ;

    Ø  une incitation gouvernementale forte à l’émancipation économique des femmes en tant que facteur préventif des situations de violences.

     

    Concernant le Plan d’action Polynésien pour la promotion des familles et la reconstruction du lien social agréé par le gouvernement et le Conseil Economique Social et Culturel (CESC),  l’UFFO-Polynésie recommande la mise en œuvre effective de ce plan de 130 actions regroupées au sein de 7 objectifs. Ce dernier fera l’objet d’un vote prochain par l’Assemblée de Polynésie, donnant à tout gouvernement une légitimité et une direction pour mettre en œuvre les propositions et allouer des moyens budgétaires, tout particulièrement pour les actions suivantes :

    Ø  la création d’un dispositif de détection et de suivi des situations de détresse et de violences dans le cadre de la maternité. Il s’agit de la consultation médico -psycho-sociale du 4ème mois de grossesse dont le coût estimé de 11 millions F CFP par an n’est pas exorbitant au vu des frais d’hospitalisation induits par les violences commises sur les femmes enceintes ;

    Ø  la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés qui divaguent dans les rues à des heures indues et sont susceptibles de subir des agressions physiques et/ou sexuelles ;

    Ø  la modification de la législation polynésienne réglementant la consommation d’alcool avec une  interdiction de vente du vendredi midi au lundi matin (hors restauration et boîtes de nuit), tant il est avéré que les violences intra -familiales et conjugales surviennent souvent sur fonds de consommation d’alcool et de drogues ;

    Ø  une incitation forte à l’insertion professionnelle des femmes en encourageant l’entreprenariat, la formation en alternance et l’apprentissage tant il est prouvé  que l’émancipation économique des femmes permet à celles-ci de se libérer plus facilement d’une éventuelle dépendance financière vis-à-vis de leur conjoint lorsqu’elles subissent des violences conjugales.

     

    2        AUX NIVEAUX REGIONAL ET INTERNATIONAL

    Le Plan d’action  acté par l’UFFO est le suivant :

     

    Ø  Favoriser l’émancipation économique de la femme francophone pour permettre d’ouvrir des échanges avec l’extérieur et notamment avec nos pays voisins à travers l’UFFO.

    Ø  Rédiger un rapport en commun sur la situation des femmes océaniennes, en direction des institutions régionales, locales, et même internationales,

    Ø  Construire un plan d’action de lutte contre les violences faites aux femmes au niveau de la Région Océanie francophone étendue  aux anglophones (PPA en octobre 2017 à FIJI)

    Ø  Réunir les bailleurs de fonds potentiels autour du rapport commun et  du plan d’action régional,

    Ø  Porter  la vision des femmes francophones d’Océanie dans toutes les instances formelles et informelles pour contribuer à l’amélioration de la paix et la sécurité dans nos pays insulaires,

    Ø  Créer des alliances avec les ONG agréées auprès du Comité CEDEF de l’ONU en vue de soumettre notre rapport régional,

    Ø  Missionner l’AFFV pour faire accéder la plate-forme régionale UFFO au statut d’observatrice :

    -          d’une part au sein des institutions politiques régionales tels que le Fer de lance, le Groupe des Leaders polynésiens, le Forum du Pacifique ;

    -          d’autre part au Comité CEDEF de l’ONU, nous permettant ainsi d’œuvrer ensemble pour les droits des femmes en participant à ses travaux annuels.

    Ø  Mettre en place une commission de réflexion et de propositions chargée d’élaborer un statut d’ONG reconnue.

    Ø  Exhorter  la CPS – par le relais des institutions océaniennes – à  mener une vaste campagne d’information auprès des populations océaniennes sur les bienfaits et les méfaits des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

    Ø  Inviter le Vanuatu à rejoindre l’étude menée par le Dr Nicole George  (Université de Queensland) sur les violences faites aux femmes  en Mélanésie

    Ø  Demander à chaque UFFO de traduire en français tous les documents exposés dans les ateliers régionaux UFFO.

    Ø  Créer une plate-forme de communication pour la diffusion  dans les médias des actions d’UFFO au niveau régional

    Demande particulière de l’UFFO au Gouvernement du Vanuatu

    Pour mieux défendre nos valeurs océaniennes et lutter contre les violences faites aux femmes dans la région francophone Océanienne, l’UFFO demande au Gouvernement du Vanuatu de bien vouloir mettre à sa disposition un local permanent et des moyens lui permettant  de réaliser ses actions et d’atteindre les objectifs validés sur le sol d’Efaté – à Port Vila Vanuatu.

    Fait à  Éfaté, Port Vila Vanuatu le 2 septembre 2016

     

    Conclusion :

    Les Océaniennes sont impactées par les effets de la mondialisation et de la globalisation. Le défi qui s’impose à elles  est double : elles doivent à la fois préserver  les valeurs traditionnelles et s’insérer dans la modernité. Ces deux défis sont d’autant plus difficiles à atteindre, qu’elles doivent également lutter contre toutes les formes de violences et de discriminations qui leur sont faites  dans les deux sociétés : traditionnelle  et moderne.

    La pauvreté est un des effets majeur relevé à travers les Études qualitatives sur la dimension genre de la précarité   menées par les UFFO dans chaque pays respectif.

    Entre juillet et octobre 2012 les membres de l’UFFO de la Polynésie Française, de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna ont réalisé des  entretiens-terrains entre octobre et décembre 2012 (15 focus groupes en Polynésie Française, 8 en Nouvelle-Calédonie, et 253 personnes interrogées individuellement à Wallis et Futuna). L’analyse des résultats a été réalisée entre janvier et avril 2013 avec le soutien technique de la CPS.

    Ces études qualitatives ont fait l’objet d’une validation lors de la rencontre de Mata Utu en juillet 2013, d’une restitution dans chacun des territoires, d’une présentation à la Conférence Régionale des Femmes du Pacifique aux Iles Cook en octobre 2013, d’une traduction et d’une publication.

    Ces travaux ont apporté une véritable plus-value dans chacun des territoires où ils ont été réalisés, en effet :

    ð  Dans les territoires français, les études réalisées par les membres de l’UFFO constituent souvent les rares études dotées d’une analyse genre, et ce, quelle que soit la thématique. La production de données, à la fois ventilées par sexe et sensibles au genre permet aux ONG de développer leurs actions de plaidoyer et leurs arguments en faveur de l’égalité des femmes, tout en renforçant leur crédibilité et leur légitimité.

    ð  à Wallis et Futuna, l’étude réalisée par les membres UFFO est la seule étude qualitative disponible sur le thème de la précarité. Les résultats ont été très attendus par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux.

    ð  A l’échelle régionale, la société civile s’est encore peu mobilisée sur la réalisation d’études qualitatives avec une perspective genre, positionnant ainsi les ONG des territoires francophones dans une position de précurseur.

      

     

    Organisation d’un évènementiel commun le 25 novembre 2013

    Lors de la rencontre de Mata-Utu, les membres  de l’UFFO ont décidé de mener une action conjointe et simultanée sur leur territoire respectif, le 25 novembre 2013, dans le but de sensibiliser l’opinion publique aux violences faites aux femmes.

    La région Pacifique connait, en effet, un taux de violences conjugales parmi les plus élevés au monde.  Les membres de l’UFFO sont conscientes que pour enrayer les violences faites aux femmes des actions de sensibilisation auprès du grand public et de plaidoyer auprès des institutions sont nécessaires pour une meilleure prise  de conscience de l’ampleur du phénomène et de ses enjeux.

    Conférence sur les droits, messages de sensibilisation diffusés à la  radio, minute de silence dans les établissements scolaires, port d’un ruban blanc en soutien aux femmes victimes de violences ou encore lancement du concours « les Olympes de la parole » auprès des lycéens en vue de les faire réfléchir à la place des femmes dans la société,  sont autant de manifestations qui ont été organisées.

    Cette initiative collective met également en lumière le renforcement des liens entre les ONG de femmes des territoires francophones et leur volonté d’être davantage visible dans la région.

     

    Renforcement des solidarités entre les femmes des différents territoires. L’UFFO, au travers de ces rencontres régionales, a permis de renforcer les échanges entre les femmes des territoires francophones. A titre d’exemple, à la suite de la rencontre de Mata Utu, des échanges culturels ont été organisés entre la Nouvelle-Calédonie et les femmes francophones du Vanuatu. Six femmes de Canala sont parties une semaine à Port-Vila pour transmettre leurs savoir-faire traditionnels auprès de 43 femmes (dont 3 anglophones).

         

    Les actions réalisées à l’échelle locale

    Une structuration des réseaux UFFO à l’échelle locale

    Les quatre territoires/pays ont choisi de se structurer en « UFFO  local » avec des identités juridiques et des statuts propres, un conseil d’administration ainsi que des missions et un budget.

    La Polynésie et le Vanuatu ont été les premiers à entamer cette démarche avec la création de l’UFFO Polynésie et de l’Association des Femmes Francophone du Vanuatu (AFFV) en 2012. La Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna ont suivi en 2013 avec la création de l’UFFONC et de l’UFFO Wallis et Futuna.

    Ces ONG locales fédèrent aussi bien des ONG de femmes que des personnes individuelles et ont toutes une vocation territoriale/ nationale. Leurs objectifs sont les mêmes que ceux de la plateforme régionale et les thèmes travaillés suivent le calendrier régional. Leur objet est bien sûr de mener des actions de plaidoyer et de lobbying destinées à faire avancer l’égalité homme-femme dans leur territoire/ pays respectif et de produire de l’information. 

     

    Actions d’informations et de sensibilisation

    Dès 2011, et même si les territoires n’avaient pas encore décliné l’UFFO à l’échelle de leur territoire ou de leur pays, des actions d’information et de sensibilisation ont été mises en place et décentralisées : tournée d’information sur la convention CEDEF en Polynésie française dans la plupart des îles de l’archipel, traduction d’une brochure d’information sur les violences faites aux femmes en langues vernaculaires à Wallis et Futuna, rencontres informatives sur les droits des femmes en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu.

    Participation a l’enquête sur les violences faites aux femmes sous l’égide du CES National français

    Rencontre annuelle  interculturelle entre les femmes de Nouvelle-calédonie et celles du Vanuatu

    Intensification  des actions de plaidoyer sur les sujets à enjeux pour les femmes :

    Les membres de l’UFFO sont investies dans des actions de réflexion et de plaidoyer autour des sujets à enjeux pour les femmes :

    ·         Initiative de séminaires et de rencontres partenariales

    ·         Etant davantage consultées par les pouvoirs publics

    ·         s’associant davantage à des groupes de réflexion plus larges pour faire valoir les intérêts des femmes

    ·         en mettant en place des partenariats médiatiques

    A noter également l’organisation s’un séminaire interactif par les membres UFFO Nouvelle-Calédonie (UFFO-NC) autour du droit des femmes au regard du statut coutumier (« De quel droit ne sommes-nous pas dans nos droits ») en mars 2013. Ce séminaire a réuni près de 200 participants (travailleurs sociaux, responsables coutumiers, professionnels de la justice associations de femmes) et avait pour objectif de questionner les difficultés rencontrées par les femmes de statut civil coutumier dans la mise en pratique de leurs droits, notamment lorsqu’elles doivent faire face à une procédure judiciaire. A la suite de cette initiative portée par l’UFFO-NC, un projet de loi du pays a été adopté le 10 janvier 2013, par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Cette loi porte une résolution sollicitant la réforme de procédure d’indemnisation des victimes relevant du statut civil coutumier.

    Des résultats prometteurs

    Les premiers résultats des actions menées ces trois dernières années dans le cadre de l’UFFO sont prometteurs :

    Ø  Un renforcement des capacités des ONG de femmes : à travers les formations dispensées et l’échange d’expériences, les membres de l’UFFO ont développé leurs capacités à mener des études qualitatives, à produire et diffuser de l’information, à mener des actions de plaidoyer dans lesquelles elles se sont davantage investies.

    Ø  La production de données ventilées par sexe : il existe des secteurs où la production de données ventilées par sexe est encore peu développée (exemple : la précarité), à travers les travaux menées dans le cadre de l’UFFO de nouvelles données sont maintenant disponibles, et le seront dans le futur. La production et la diffusion de ces données, donnent une nouvelle crédibilité et légitimité aux ONG de femmes, qui possèdent de nouveaux arguments pour développer leur rôle de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et de la population (ex : plus grande consultation des ONG par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux à Wallis et Futuna, le rôle de l’UFFO-NC dans l’adoption d’un amendement au code de procédure pénal)

    Ø  Une meilleure analyse des problématiques : initiées à l’approche genre, les membres de l’UFFO développent davantage cette perspective à la fois dans l’analyse des sujets à enjeux pour les femmes, mais aussi dans leurs actions de plaidoyer. Deux élues de l’Assemblée Territoriale de Polynésie française, membre de l’UFFO ont témoigné se servir de cette approche au quotidien dans le cadre de leur mandat. La diffusion de l’approche genre devrait permettre une meilleure analyse des enjeux économiques, sociaux, culturels et sanitaires, une meilleure prise en compte des besoins et des intérêts des hommes et des femmes, et une meilleure efficience des dispositifs publics.

    Ø  Une plus grande visibilité des territoires francophones à l’échelle régionale : lors de la dernière Conférence Régionale des Femmes du Pacifique qui s’est tenue aux Iles Cook en octobre dernier, le renforcement des solidarités entre les territoires francophones leur ont permis de s’exprimer d’une seule voie et de renforcer ainsi leur visibilité. Dans le même temps, les travaux de l’UFFO ont été présentés, traduits et diffusés, de façon à rendre plus visible l’action des territoires francophones et de favoriser l’échange d’expériences.

     

    Les enjeux et les perspectives de l’UFFO

    La poursuite du calendrier établi lors de la rencontre de Port-Vila : l’UFFO poursuit son programme de travail. La prochaine rencontre régionale  aura lieu à FIJI lors de la rencontre triennale ; l’objectif de l’UFFO est d’élargir l’Union à celle des femmes anglophones.

    En vue :

    De se concerter sur la situation des femmes océaniennes voire de rédiger le  rapport CEDEF en commun:

    Les membres de l’UFFO ont pris position  sur la coordination et la rédaction du rapport CEDEF parallèle. Ce rapport aura pour but de compléter et de critiquer de manière constructif les rapports soumis par leur gouvernement respectif. Il est envisagé de compiler par la suite ces rapports en un rapport unique pour rendre plus visibles les problématiques rencontrées par les territoires francophones d’Océanie et pourquoi intégrer l’ensemble des femmes d’Océanie à savoir :  francophones anglophones confondues.

     

    De faciliter la recherche de financement : souvent oubliés par les programmes de développement  régionaux et internationaux du fait de leur rattachement à la France, les territoires français du pacifique doivent pourtant faire face à des problématiques similaires aux pays en développement de la région, notamment en ce qui concerne les enjeux liés à l’égalité entre les genres et le statut de femmes. Même si le Vanuatu dispose davantage d’opportunités de financements, les membres de l’UFFO se sont engagés à mettre en œuvre une stratégie de levée de fonds (à l’échelle territoriale ou nationale) pour développer leur capacité d’autofinancement afin de poursuivre les actions mises en place à l’échelle régionale et notamment les rencontres annuelles, particulièrement importantes pour le renforcement de leurs capacités.

    L’opportunité d’intégrer les ong anglophones dans la stratégie de levée de fonds peut être profitable à l’UFFO.

    RRRT (bailleur de fonds régional) est disposé à étudier le projet de l’UFFO régional.

     

    Nouméa, le 1er juin 2017

     

    Port Vila, le 17 Mai, 2017 Son Excellence M. Emmanuelle MACRON, Président-élu de la République Française Palais de L'Élysée 55 Rue du Faubourg Saint- Honoré 75008 Paris, France

    Votre Excellence,

    C’est avec immense plaisir que je vous adresse au nom du Gouvernement et du peuple de la République de Vanuatu, et en mon nom personnel, nos plus sincères félicitations suite à votre victoire retentissante en tant que Président-élu de la République Française.

    Je voudrais saisir cette heureuse opportunité, pour vous confirmer ma volonté d’œuvrer en étroite collaboration avec vous au renforcement des relations bilatérales qui existent entre nos deux pays, et ainsi d’adresser au sein de l’Union Européenne et les organismes des Nations Unis, les défis qui menacent le bien-être global.

    Veuillez agréer Votre Excellence, l’assurance de ma très haute considération, ainsi que mes meilleurs vœux pour l'unité, le succès et la prospérité pour tout le peuple Français.

    L’honorable Ham Lini Vanuaroroa
    Premier Ministre par Intérim

    La France exprime sa solidarité à la République du Vanuatu, frappée ces derniers jours par le cyclone Donna qui a fait d'importants dégâts, tant sur les bâtiments que sur les cultures. Nos pensées vont également à nos compatriotes de Nouvelle-Calédonie, affectés par ce cyclone.

    Une aide immédiate va être débloquée en vue de financer des opérations de surveillance aérienne, de reconnaissance et d'évaluation, ainsi que pour assurer le transport de fret humanitaire. Notre action est coordonnée avec l'Australie et la Nouvelle Zélande comme le prévoient les "accords FRANZ" (France-Australie-Nouvelle Zélande), qui fixent un cadre de coordination régionale dans le Pacifique sud en cas de catastrophe naturelle.

    La France continuera de tout mettre en œuvre pour lutter contre les effets des dérèglements climatiques. Elle continuera d'être aux côtés des Etats insulaires, qui en sont les premières victimes.

    Les mesures sont en cours en Kanaky pour la réparation de la Case de Kanaky à Lenakel sur Tanna. La case a été construite lors du Festival TAFEA-Kanaky.

    En 2014, elle a été endommage par le cyclone Pam. Depuis elle garde toujours les traces de Pam. D'après les informations provenant de Kanaky, le Senat coutumier tente actuellement de trouver le financement pour la réparer. Le cout de la reparation s'eleverait a plus de 2 millions de vatu.

    Excellente nouvelle pour les artistes et le public: la salle d'exposition située dans les anciens locaux de l'ambassade de France va rouvrir dans quelques semaines! Le gouvernement du Vanuatu, propriétaire du batiment, a en effet décidé d'en confier la gestion à l'Alliance Française de Port-Vila. Une convention précisant les conditions de l'accord a été signée ce matin par le directeur par interim du ministère des terres, Mickael Mangawai et le directeur de l'Alliance Française , Georges Cumbo en présence du Ministre des Terres, Ralph Regenvanu.

     

    «Si vous ne savez pas d’où vous venez, vous ne saurez pas où vous allez »*

    L’Union des Femmes Francophones d’Océanie, regroupant les femmes  de Vanuatu, de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna et de Polynésie française,  s’est engagée en 2011 à :

    -  faire valoir elle-même sa  capacité à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans le respect des valeurs océaniennes

    -  briser l’isolement géographique dans sa région à majorité anglophone

    - plaider les problèmes de genre des pays et  territoires francophones d’Océanie dans les instances  régionales et internationales.

    Depuis sa création, l’UFFO a tenu annuellement des réunions sous forme d’ateliers pour débattre de sujets différents qui touchent aux valeurs et condition de la femme.

    Les voix des femmes francophones d’Océanie ont fait écho

    auprès des autorités politiques et coutumières sur le sol vanuatais.

    L’UFFO a tenu sa 7e rencontre régionale du 29 août au 2 septembre 2016, sur la terre d’Efate au Vanuatu National Convention Centre de  Port Vila, mis gracieusement à sa disposition par le Gouvernement de la République du Vanuatu.

    Le  thème  de l’atelier s’intitule : « Les violences à l’encontre des femmes». Les décisions actées par l’UFFO sont les suivantes :

    Le Premier ministre Charlot Salwai a rencontré le directeur général pour la coopération internationale et le développement à la Commission européenne, Stefano Manservisi, dimanche.

    M. Manservisi a passé quelques heures à Port Vila sur sa route pour la Nouvelle-Calédonie pour sa visite officielle. À Port Vila, il a rencontré M. Salwai au bureau du PM. Il a été accompagné de Jobst Von Kirchmann, chef d'unité chez DEVCO en charge de la coordination du développement pour les initiatives Centrale Asie, Moyen-Orient, Golfe, Pacifique et Asie Globale, Julian Wilson, Chef de division du service européen d'action extérieure en charge de Relations avec le Japon, la Corée, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Pacifique, l'Ambassadeur Leonidas Tazapsidis, qui est chef de la délégation de l'UE au Vanuatu, mais basé aux Îles Salomon et à l'Ambassadeur.

    M. Manservisi a déjeuné avec M. Salwai, le vice-premier ministre, Joe Natuman, le ministre de l'Agriculture, Matai Sermaiah et d'autres hauts fonctionnaires avant de partir pour la Nouvelle-Calédonie.